L’UNITE DE L’ÊTRE

Pour Parménide, l’unité de l’être est riche en conséquences. Ce qui existe (l’étant) se caractérise par les attributs suivants : « sans commencements, éternel, homogène, immuable, hors du temps, un, continu ».

L’existence du non-être, en revanche, est combattue, d’où le principe fondamental suivant : « Car l’être est en effet, mais le néant n’est pas ».

Elève de Parménide, Zénon d’Elée, entreprend d’étayer sa théorie grâce à une série d’arguments qui furent célèbres dès l’Antiquité. Il démontre ainsi que l’hypothèse  du mouvement, pris comme un changement de lieu, conduit à une contradiction :

Partant d’une représentation du temps comme une suite d’instants distincts, il considère une flèche en vol. Si l’on divise son vol en plusieurs instants distincts, elle est immobile en chacun des points et ainsi, dans l’ensemble, elle ne bouge pas.

Mais en revanche, si l’on tient le temps pour un temps continu infini, le paradoxe suivant surgit. Achille qui parie qu’il dépassera à la course la tortue qui a une longueur d’avance sur lui, ne peut jamais la rattraper. Lorsqu’Achille a atteint la position de départ de la tortue, celle-ci est déjà naturellement une coudée plus loin, de telle sorte que la distance entre les deux va en se rétrécissant mais ne disparaît jamais.